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Au bonheur de Mathilde
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27 août 2010

Le chagrin, Lionel Duroy

CHAGRIN__DUROY

William est le quatrième d'une fratrie de onze enfants. Sa mère est une belle femme aux rêves de grandeur et son père, le descendant d'une lignée d'aristocrates sans le sou, un embobineur né, tous les deux élevés dans l'admiration de Pétain et des valeurs de la droite dure des années 30. Malheureusement, Toto, le père, n'a pas d'argent et ment à sa femme pour lui faire plaisir, mais finit toujours par être rattrapé par les huissiers. La famille va donc être ballottée d'un lieu à l'autre, d'une combine à l'autre, au grand désespoir de la mère qui devient quasiment folle, ne s'occupe plus de sa famille, et des enfants qui n'ont pas une once de stabilité. C'est William qui raconte son histoire et celle des siens, sans concession pour personne, pendant ces années tourmentées de l'après-guerre et de la décolonisation. Il livre une analyse très poussée de leur comportement et surtout du sien, de sa vie qu'il estime en partie détruite à cause de cette mère haïe...

J'ai beaucoup aimé ce livre très dense avec lequel, bien qu'il soit long, je ne me suis jamais ennuyée. Cette histoire est passionnante et même s'il est vrai qu'elle peut mettre mal à l'aise - en ce qu'elle parle de choses réelles, et donc est parfois blessante pour les gens cités ; c'est apparemment le but de l'auteur qui, bien qu'il n'apparaisse pas sous son vrai prénom, revendique de régler ses comptes avec sa famille (un peu bizarre tout de même, comme ambition...). J'ai choisi de lire ce livre comme un roman pour en profiter vraiment, et je ne le regrette pas, c'est foisonnant, ça fait réfléchir et ne laisse pas indifférent. Et puis ça fait du bien de se dire qu'on a une famille formidable de son côté !

4__toiles

Lu aussi par Aifelle, qui en parle très bien.

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Commentaires
P
Ca a l'air complexe du point de vue des sentiments.
A
Même en considérant la gêne ressentie, çà reste un excellent livre qui frappe fort. Et puis, j'ai beaucoup apprécié l'évocation sociale et politique de ces années là. Merci pour le lien.
Au bonheur de Mathilde
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